GEN PAUL

Peinture : Jeanine Warnod à 3 ans. Probablement une des toiles les plus importantes historiquement de Gen Paul.

GENPAUL

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Huile sur toile. 92 x 73 cm.

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///////// DESCRIPTION /////////

Portrait de Jeanine Warnod.

Cette oeuvre symbolise la relation entre André Warnod et Gen Paul et plus tard entre Gen Paul et Jeanine. 

André Warnod, c'est l'historien du Bateau Lavoir et de l'École de Paris. C'est d'ailleurs à lui que l'on doit cette dernière expression.

" C'est le 27 janvier 1925 qu'André Warnod utilise l'expression « École de Paris » pour la première fois en France, dans un article de la revue littéraire Comœdia (fondée par Gaston de Pawlowski en 1907). Il désigne ainsi l'ensemble des artistes étrangers arrivés au début du xxe siècle dans la capitale à la recherche de conditions favorables à leur art. De 1900 à la Première Guerre mondiale, Paris voit en effet l'afflux d'artistes, souvent d'Europe centrale. Parmi eux, Chagall, Picasso, Kremegne, Chaïm Soutine, Pascin, Amadeo Modigliani, Kees van Dongen, Moïse Kisling, Alexander Archipenko, Joseph Csaky, Ossip Zadkine et Tsugouharu Foujita, pour ne citer que les plus célèbres. " In Wikipedia.

Un matin de l’année 1922, André Warnod rencontre Pascin avec lequel il resta intimement lié ; cela se passait au fameux restaurant chez Manière 65, rue Caulaincourt, Pascin était au N°73, Warnod au N°60 depuis la naissance de sa fille Jeanine en 1921. Le fameux restaurant était le rendez-vous des artistes, le seul café littéraire de la Butte avec, plus tard, le Cyrano, place Blanche à côté du Moulin Rouge, où se retrouvaient les surréalistes. Galtier-Boissière, Marcel Duchamp et ses frères, Derain, Roland Dorgelès, Madeleine Anspach, Creixams et bien d’autres avaient leurs habitudes chez Manière. Warnod a vécu les débuts du cubisme au Bateau-Lavoir avec la bande à Picasso et ceux du futurisme.

Pascin a réalisé le portrait de Jeanine lorsqu'elle avait 3 ans, en  mai 1924.

Jeanine Warnod raconte: "Gen Paul, un personnage hors du commun, était l'un des familiers de la maison de mon père. Je l'ai connu toute jeune, mon terrain de jeu était dans le Maquis et je l'ai souvent vu y claudiquer, il m'impressionnait beaucoup. Un jour, en 1924, il proposa à mon père de faire mon portrait ce qui ne l'enchanta guère car il avait gardé le souvenir du portrait de Pascin qui avait été une pénible épreuve ( NB Car l'enfant était très agité ). Mes parents finirent par céder, j'avais trois ans et j'étais vêtue d'une petite robe de satin rose". C'était un portrait sage, de qualité.

Au mois d'avril 1975, donc peu de temps avant son décès, Jeanine Warnod revient voir Gen Paul dans son appartement : "Je le retrouvai affaibli sur un grabat dans son désordre coutumier, les cendres de ses cigarettes éparses sur le plancher. Il ne peignait plus depuis un certain temps mais continuait à dessiner, croquis et souvenirs de voyage aux États-Unis ou en Espagne. Nous parlions de sa voisine Suzanne Valadon qui avait habité un peu plus bas dans l'avenue Junot. Tous les deux étaient de la même trempe, des personnages de roman ou de film réaliste. Témoin des aventures de son fils Maurice Utrillo et de son mari André Utter, Gégène était devenu son confident dans sa solitude". 

( © Texte in "Gen Paul la Biographie" par André Roussard ).

Peinture à l'huile sur toile.

Dimensions hors cadre : 92 x 73 cm.
Cadre inclus.

Signé en bas à droite.
Envoi " Pour Jeanine à 3 ans " 

Date : octobre 1924

CERTIFICAT D'AUTHENTICITÉ DE JULIEN ROUSSARD, SPÉCIALISTE DU PEINTRE.


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 PROVENANCE /////////

- Collection André Warnod, France
- Collection Jeanine Warnod, France
- Collection particulière, France.
- Collection particulière, France.
- Collection particulière, France.

///////// BIOGRAPHIE /////////

GEN PAUL

Né à Montmartre en 1895, décédé à Paris en 1975. Il est l’un des plus grands peintres expressionnistes français et a réalisé plusieurs oeuvres pendant sa pleine période expressionniste considérées comme des chefs d’oeuvres.

Sa carrière a débuté sur la Butte Montmartre, initiée par de grands artistes qui y habitaient et que Gen Paul rencontre dans cette vie de village: notamment Frank-Will pour la peinture, et Eugène Delâtre pour la gravure.

Sa carrière est divisée par tous les observateurs historiques et critiques d’art en quatre périodes et sera marquée dès le début par la blessure de Gen Paul lors de la Première Guerre Mondiale qui lui a fait perdre sa jambe droite.

C’est à partir de 1924, que Gen Paul amorce une évolution solitaire, et entre dans sa pleine période expressionniste où il chahute les sujets et en vient à créer une forme personnelle d’expressionnisme du mouvement, extrêment gestuelle, basée sur l’émotion et l’intensité, qui en fera l’un des plus grands peintres expressionnistes français. Les visages et les personnages prennent de plus en plus d’importance, les mains en particulier.

Jusqu’en septembre 1930, il voyage, travaille sans arrêt, saisi d’une sorte de frénésie créatrice. La galerie Bing, l’une des plus importantes de Paris, en 1928, l’expose avec ses contemporains Picasso, Rouault, Braque, et Soutine. Bing dans un long texte consacré à Gen Paul explique toute l’importance de sa peinture et son talent. Il peint des musiciens que l’on sent jouer, des portraits impressionnants, ainsi que des paysages basques, des vues de Montmartre où tout s’anime, est en mouvement.

Epuisé par une vie trop intense, miné par l’alcool et par une infection contractée à Alger, Gen Paul s’écroule à son passage à Madrid, en 1930, et ne retrouvera plus la même énergie dans sa peinture. Mais il continuera à réaliser des oeuvres de grande importance. Fin observateur de son époque, il capte les évolutions de son temps, et est un précurseur de l’expressionnisme abstrait américain.

On ne peut pas parler de Gen Paul, sans parler de sa forte personnalité qui aura marqué toutes les personnes qui l’ont fréquenté ou même croisé. Dans son atelier se tenait une sorte de cénacle le dimanche matin ; le tout Paris s’y rendait, comédiens, musiciens, médecins, écrivains, peintres...

Hospitalisé en 1975, il meurt d’un cancer la même année.

Une sublime rétrospective lui a été consacrée en 1995, à l’occasion du centenaire de sa naissance, au Couvent des Cordeliers, à Paris. Réalisée par André Roussard et Carlo a Marca, cette exposition réunissait une centaine d’œuvres expressionnistes de la seconde période (1924-1930), considérées comme des chefs-d’œuvres de la peinture. La Gazette de l’hôtel Drouot commentant l’exposition qualifie ainsi le peintre : “Gen Paul est sans doute le plus grand représentant, et peut être le seul, de l’expressionnisme de tradition française”.

André Roussard a été l’un des principaux marchands de Gen Paul. Il a organisé les plus grandes expositions qui lui aient été consacrées après sa mort, et a rédigé sa biographie en 2006 considérée comme seul texte de référence historique de qualité.

Son fils, Julien Roussard, est aujourd’hui la personne référante en la matière. Il est spécialiste de Gen Paul et a organisé plusieurs expositions Gen Paul dont l'exposition “Pre-War / Post-War” en octobre 2012 qui fut la plus grande exposition personnelle organisée par une galerie d’art pour Gen Paul. En effet, ont été réunies en deux lieux plus d’une centaine d’œuvres représentatives de toutes les périodes de l’artiste, offrant ainsi un panorama complet de l’Oeuvre de Gen Paul. ( Texte © Galerie Roussard ).